Ainsi, pour les indicateurs principaux, on note les valeurs suivantes :
Taux de ménages disposant d'un ordinateur : 63% (identique à 2005 mais 55% en 2004) ;
Taux de ménages avec connexion Internet : 52% (contre 51% en 2005 et 40% en 2004) ;
Taux de citoyens ayant untilisé Internet au cours de l'année 2006 : 65% (contre 64% en 2005 et 54% en 2004) ;
Taux de citoyens ayant acheté en ligne en 2006 : 22% (contre 21% en 2005 et 17% en 2004).
On note par ailleurs que quelques indicateurs ont néanmoins fait un progrès significatif cette année :
50% des ménages disposent d'un appareil photo numérique contre 45% l'an dernier ;
le GPS est déjà utilisé dans 18% des ménages (non mesuré en 2005) ;
34% des ménages utilisent un réseau Wi-Fi alors qu'ils étaient seulement 20% en 2005 ;
4,6% des Wallons ont déjà suivi un cours en ligne en 2006 alors qu'ils étaient seulement 3% l'an dernier ;
12% des Wallons ont acheté sur des sites d'enchères électroniques contre 7% seulement en 2005.
Tous les niveaux de 2005 sont confirmés voire légèrement améliorés et, compte tenu des évolutions antérieures, la diffusion des TIC en Région wallonne reste très positive sur la plus grande part de la population.
L'enquête a par contre permis de mieux cartographier la fracture numérique.
En effet, chaque année voit se confirmer et se préciser une fracture numérique qui, si elle touche un public se réduisant légèrement d'année en année, tend toutefois à s'approfondir. Les enquêtes montrent que les internautes utilisent toujours plus de services, communiquent plus souvent, exploitent plus les ressources du "Net" pour faire jouer la concurrence, ... au fur et à mesure que leur expérience sur le réseau grandit.
Aussi, au-delà de la déjà classique distinction entre la fracture numérique de premier niveau (isolant ceux qui ne peuvent pas avoir accès aux technologies) et de la fracture numérique de second niveau (rassemblant ceux qui ne disposent pas des compétences nécessaires pour exploiter convenablement ces technologies), l'AWT a pu isoler des groupes cohérents susceptibles de servir de base pour la mise en place d'actions plus ciblées et plus efficaces de lutte contre la fracture numérique.
Ainsi, tenant compte de l'âge des personnes, de leurs profils socio-professionnels, de la taille et de la composition des ménages dans lesquels ils vivent et de la présence ou non, à leurs côtés, de personnes pouvant les aider à utiliser Internet ou le faire à leur place, il convient de distinguer plusieurs catégories de "fracturés numériques" :
les "internautes par procuration" : personnes qui n'utilisent pas personnellement Internet, mais font appel souvent (un sixième d'entre eux) ou parfois (cinq sixièmes) à un proche (parent, ami, collègue, voisin, etc.) pour effectuer à leur place des recherches ou des démarches sur Internet. Ces internautes par procuration représentent 30% des non utilisateurs soit 8% des Wallons. Un tiers de ceux-ci sont âgés de moins de 50 ans tandis que deux tiers sont des seniors ;
les "fracturés sociaux" : personnes en âge de travailler, mais pour la moitié sans emploi, ayant souvent un niveau d'éducation moyen ou faible, vivant souvent dans des ménages de 2 personnes et plus, et ne faisant pas appel à un proxy pour accéder à Internet à leur place. Ces fracturés sociaux représentent environ 11% des non utilisateurs d'Internet et 5% de la population wallonne de 15 ans et plus ;
les "fracturés seniors" : personnes âgées de 50 ans et plus ne faisant aucun usage d'Internet, ni personnellement, ni via proxy. Constitués pour les trois quarts de retraités ou préretraités et pour un dixième de personnes sans activité professionnelle, ils représentent 59% des non utilisateurs d'Internet, soit 18% de la population wallonne de 15 ans et plus.
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