Selon InSites, le nombre d'internautes réguliers, surfant au moins une fois par mois n'a augmenté que d'un petit pourcent en un an pour atteindre 49% de la population Belge. Selon eux, cette maigre croissance est avant tout imputable à la faible augmentation de la pénétration du PC dans les ménages. Ils en appellent dès lors à une nécessaire stimulation du marché : en effet, pour favoriser l'utilisation d'Internet, il faut inciter la population des "non-surfeurs" à s'équiper d'ordinateur.
C'est principalement les personnes qui n'ont pas actuellement besoin d'ordinateur pour leurs enfants ou pour des raisons professionnelles qui sont les moins enclines à en acheter un. Les seniors et les personnes n'ayant pas de formation supérieure constituent un groupe cible difficile pour cette utilisation d'un ordinateur. L'enquête InSites montre ainsi que plus de la moitié des plus de 55 ans ne dispose d'aucun PC. Parmi les plus de 65 ans, ce chiffre atteint même 80%. L'ordinateur trouve aussi difficilement sa place dans les familles les moins formées. A peine une personne sur trois n'ayant pas été plus loin que l'enseignement secondaire dispose d'un ordinateur familial.
L'autre constat important de cette étude concerne le choix de la connexion à haut ou bas débit. En effet, 84% des internautes belges utilisent, à domicile, une connexion Internet « rapide » (ADSL ou câble). La Belgique conserve, à ce titre, une position dominante en Europe. Par ailleurs, les utilisateurs d'une connexion à faible débit se démarquent par une utilisation plus ciblée du web, souvent centrée sur l'information financière, l'immobilier ou ... la cuisine ! « Les internautes qui surfent encore via une connexion commutée de nos jours le font en toute connaissance de cause. Ils passent, en moyenne, beaucoup moins de temps sur le web que les surfeurs à haut débit mais choisissent très précisément quelques domaines pour lesquels ils utilisent Internet de temps à autres », conclut Steven Van Belleghem, Senior Consultant chez InSites.
Pour mémoire, le protocole de cette enquête se fonde sur un questionnaire web auprès de 9000 surfeurs complété par une enquête téléphonique auprès de 2000 Belges.