La diffusion de l'usage d'internet continue à un rythme élevé : +9 points par rapport à l'année dernière, +17 points sur deux ans. Maintenant, plus d'un Breton sur deux (53%) a utilisé Internet au moins une fois dans les 12 derniers mois (tous types d'utilisations confondus, que ce soit à son domicile, à son travail, sur son lieu d'étude ou encore dans un point d'accès public).
Mais gardons à l'esprit que cette utilisation reste très liée à l'âge et la catégorie socio-professionnelle de la personne alors que le sexe ou le lieu d'habitation ne sont plus aussi discriminants qu'il y a quelques années.
Les non-connectés.
Même s'il est intéressant de savoir quels usages d'Internet se développent, une interrogation première des politiques publiques est de comprendre la non-connexion.
Nous avons réalisé une analyse des données disponibles, en essayant de déterminer des profils de non-internautes.
Nous les avons classés/discriminés suivant leur 'fréquentation' de l'informatique et d'Internet : possession (ou non) d'une connexion à Internet à domicile, possession (ou non) d'un ordinateur au domicile, entourage (famille, amis, etc.) utilisant ces technologies, intention (ou non) d'utiliser et même de se connecter. En variables 'illustratives' (n'intervenant pas dans la constitution de ces sous-familles de non-internautes), nous avons les caractéristiques socio-professionnelles de la personne et de son foyer (CSP, mais aussi présence d'enfants dans le foyer, etc.)
Les résultats nous permettent d'esquisser six profils, six groupes différents de non-internautes : l'appétence vis-à-vis de l'utilisation d'Internet est croissante avec le niveau de 'capital social' (entourage connecté, capacités financières et niveau d'éducation initial).
Aujourd'hui, la plupart des non-utilisateurs ne connaissent pas, dans leur eutourage familial ou professionnels d'utilisateur, n'ont pas d'enfant qui pourraient pousser à l'achat d'un ordinateur. Bref, ces populations sont très loin d'utiliser un jour Internet et n'y viendront sans doute pas d'elles même.
Nous pouvons déjà reprendre à notre compte la conclusion de l'AWT : "[nous profitons] donc de la publication des résultats de [cette] enquête pour sensibiliser plus fortement les pouvoirs publics à la problématique de la fracture numérique et à rechercher les mesures permettant de favoriser la diffusion de l'ordinateur dans les ménages, mais aussi de sensibiliser et de former les publics les plus défavorisés (en particulier les aînés) aux apports qu'ils pourraient tirer de ces technologies."