Le journal Libération de ce week-end rapporte les chiffres publiés ces jours-ci par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) faisant état de la chute de 9% du chiffres d'affaires, en France, des éditeurs de musiques entre le premier semestre 2003 et le même semestre de 2002. Ce chiffre est la résultante de la regression de 11,4 % des ventes des supports audio, légèrement tempérée par l'accroissement des ventes de vidéomusiques (+61%).
Selon Libération, cette chute, en s'alignant sur le marasme mondial, trouve d'abord son origine dans le manque d'anticipation de l'industrie vis-à-vis d'Internet et du piratage alors même que le prix du CD reste trop élevé. La lente diminution de l'impact social de la musique (comparativement aux années 60 et 70) ainsi que le déplacement des dépenses de loisir vers le DVD, les jeux vidéo et la téléphonie mobile contribuent aussi à la récession du marché du disque audio. En effet, si en 2002, selon le Snep, l'achat de disques représentait encore 14% des dépenses de loisir, les dépenses de téléphonie mobile (11%) et l'achat de jeux vidéo (5%) viennent sérieusement le concurrencer.
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